Notre voyage en Bolivie....
Maud raconte :
"La Bolivie...
des paysages à vous couper le souffle, au propre comme au figuré. A 4.000 mètres d'altitude, si le souffle est court, la vue, elle, se perd dans des décors lunaires, s'accrochant sur des lagunes aux couleurs ambre, rosée, turquoise ou verte,...s'attardant sur des troupeaux de lamas ou se laissant séduire par les flamants roses.
Mais en Bolivie, plus que nulle part ailleurs, tout se mérite. Les geysers s'offrent à vous pour autant que vous partiez à leur conquête dès 4 heures du matin par - 15 ° !!!
Le "Salar", cette mer de sel à perte de vue, nous le découvrons à bord d'un 4 x 4 qui nous ballottera 3 jours durant, de gîte en gîte, de crevaison en crevaison.... Ambiance qui nous rappelle nos camps scouts, des moments inoubliables avec des gens qui ne le sont pas moins.
Le lac Titicaca, les ruines de Tihuanaku, nous les gagnerons au prix de bus bondés dans lesquels on s'entasse à 22 alors qu'il n'y a que 12 places et un amoncellement invraisemblable de paquets hétéroclites.... l'air manque cruellement, les jeunes se signent, on croit notre dernière heure venue et ... à l'arrivée, c'est l'enchantement.
La piste qui nous mènera à Potosi reste elle aussi bien vivante dans nos mémoires.... autres bus bondés que les jeunes passagers masculins doivent pousser de toutes leurs forces pour les faire démarrer, des pneus lisses comme des boules de pétanque qui crèvent à tout bout de champs et des freins... à part le frein moteur, il ne devait pas en exister d'autres.... et les Andes, ça monte... mais ça descend aussi de façon vertigineuse !
La Bolivie, je vous le disais, c'est un combat de tous les jours et c'est bien ce combat qu'on dû mener Jean-Claude et Claudine à Oruro pour réaliser le projet "Casa de Niños Padre Jean-Marie Thomas" Oruro en soi n'est qu'une petite ville andine à 240 km de La Paz, à 3800 m d'altitude mais grâce à eux, Villa Challacollo-Oruro est devenu un endroit privilégié, magique où tout paraît possible pour 80 enfants trouvés dans la rue, issus de la prostitution ou de la misère, enfants de prisonniers ou de mendiants.
Ce n'est certainement pas sans mal qu'il ont pu fonder leur ASBL Amigo Negro Jose, cette oasis de paix, de bonne humeur et de joie de vivre. Là, où tout a la couleur de la terre, surgit une casa toute blanche d'où s'élèvent de joyeux cris d'enfants.
A la tête de ce petit monde, Sylvia, une religieuse comme on les aime, dynamique, à l'écoute de tous, optimiste et gaie comme un pinson. Une douzaine de Boliviens et Boliviennes l'aident dans son travail. Presque tout le monde loge sur place.... Les enfants sont ainsi des mieux entourés mais pas mal d'autres enfants attendent eux aussi de trouver un petit havre à la "Casa"
En 2004, sur un terrain offert par la Municipalité, l'ASBL compte bien s'agrandir, les plans sont là... Il y aura des dortoirs, des nouveaux ateliers pour les plus grands, etc... Il y aura oui... si nous retroussons nos manches et ouvrons nos portefeuilles !
Nous ne pouvons pas renvoyer ces petites mains tendues, ces petits visages tristes rencontrés... c'est sûr qu'avec Claudine et Jean-Claude, on va pouvoir agrandir la Casa et les accueillir.
En Bolivie, tout est combat, Claudine et Jean-Claude le savent, ils n'ont jamais baissé les bras... et je peux vous assurer que ce n'est pas demain qu'ils vont le faire !
C'est d'ailleurs sûrement en pensant à des hommes et des femmes comme eux que Martin Luther King a écrit " j'affirme ma foi dans l'humanité. Je refuse de croire que les circonstances actuelles rendent les hommes incapables de faire une terre meilleure. Je crois que la vérité et l'amour auront le dernier mot. Je crois que chaque homme pourra un jour s'asseoir sous son figuier, dans sa vigne et plus personne n'aura alors raison d'avoir peur. "
Maud
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